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Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 9.djvu/116

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porphyres, des grauwackes, des grès rouges ; du côté du Jura, des calcaires de différentes sortes ; et le calcaire oolitique du Jura forme encore le seuil de la dépression, et y est superposé aux terrains des Vosges.

M. Andreossy conclut de ces circonstances que ces dépressions de la surface du globe ont été produites par des courants qui ont agi dans deux sens différents ; et il considère l’ensemble des ’cours d’eau du globe comme l’image du ruissellement des eaux à l’époque où les continents ayant été mis à découvert, elles se précipitèrent vers leur récipient commun. Il se propose, au reste, de reproduire et d’étendre ces considérations dans un ouvrage général sur les inégalités de la surface de la terre, ouvrage que des occupations obligées l’ont souvent forcé d’interrompre, mais auquel il compte bientôt mettre la dernière main. Les géologistes ne l’attendront pas avec une moindre impatience que les géographes et les ingénieurs.

PHYSIQUE VÉGÉTALE.

Les végétaux dont les racines doivent être plongées dans la terre, dirigent vers le centre du globe la radicule de leur embryon ; et depuis long-temps les physiciens recherchent la cause déterminante de ce mouvement, qui tient sans doute, à quelques égards, à la gravitation, mais dans lequel il entre nécessairement aussi quelque autre action de la part du végétal lui-même. La radicule du gui ne présente pas ce phénomène : elle se dirige vers les corps sur lesquels la graine de cette plante parasite est collée ; en sorte qu’en fixant des grains de gui sur la surface d’une sphère, on voit toutes les