Mais l’endosmose et l’exosmose avaient elles-mêmes besoin d’une explication, et l’auteur la trouve dans l’observation faite il y a quelque temps par M. Porrett, que lorsque deux fluides sont séparés par une membrane organisée, si l’on électrise l’un des deux, il se porte avec force du côté de celui qui n’est pas électrisé ; et dans la loi générale de l’électricité galvanique, qu’aussitôt que deux corps de densité différente sont en contact, l’un des deux s’électrise positivement et l’autre négativement.
C’est ainsi qu’il est conduit à conclure que l’électricité est l’agent immédiat des mouvements vitaux.
Il fait des applications ingénieuses de sa théorie aux mouvements du sang dans les vaisseaux capillaires, à ceux de la lymphe, et aux sécrétions ; l’inflammation et la turgescence érectile sont pour lui des endosmoses portées à un plus haut degré, des hyperendosmoses : il voit, par exemple, la cause de l’inflammation que produit un corps étranger, dans l’hyperendosmose amenée par la densité de ce corps supérieure à celle du sang environnant ; et l’action antiphlogistique des cataplasmes et des autres substances humides lui paraît dépendre de l’atténuation qu’elles produisent dans les matières dont la densité excitait une endosmose extraordinaire.
Nous ne suivrons pas l’auteur dans tous les développements de sa doctrine ; mais on en trouvera un exposé complet dans l’ouvrage qu’il vient de publier, et qui est intitulé : l’Agent immédiat du mouvement vital dévoilé dans sa nature et dans son mode d’action chez les végétaux et chez les animaux ; I vol. in-8o, Paris, 1826.