des organes semblables, non seulement dans les parties enfouies, mais sur les branches les plus élevées. On les voit dans ee qu’on nomme les pores corticaux, on ce que Guettard nommait des lenticelles.
On a montré que lorsque l’on plonge dans l’eau une bouture de saule, ces pores se crèvent en laissant apercevoir l’intérieur de l’écorce, qui est d’un blanc éclatant et comme farineux. C’est de là que sortent invariablement les nouvelles racines.
Mais M. Du Petit Thouars fait remarquer qu’il avait déjà signalé ce phénomène en 1807 dans son sixième essai ; il avait reconnu qu’il sort effectivement des racines de ces points. Il en avait vu sortir indifféremment d’autres parties, même sur les saules ; mais dans le plus grand nombre des autres arbustes dont il avait mis les boutons en expérience, tels que le sureau et la vigne, les racines sortaient de la partie inférieure ou de la plaie. Il avait donc pensé que dans les saules, ce n’est que pour obéir à la loi de moindre résistance, que ces racines sortent par ces pores ou lenticelles. Cependant il a trouvé récemment un arbuste qui appuie singulièrement l’assertion contraire.
C’est le Solanum Dulcamara ou Douce amère. Sa tige est parsemée de tubercules blancs qui paraissent absolument semblables aux lenticelles, mais qui ne s’ouvrent pas. Si l’on enlève l’écorce, on trouve vis-à-vis de chaque mamelon une radicelle détachée du corps ligneux, et qui semble prête à sortir, et cela lui arrive immanquablement au bout de 24 heures, si on en forme une bouture en la plongeant dans l’eau.
Il est certain que dans ce cas, qui paraît unique à l’auteur,