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Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 9.djvu/127

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Un naturaliste distingué par de nombreux et d’excellents travaux, M. Vaucher, a observé de nouveau cette décurtation du tilleul et d’autres arbres, et il en a fait le sujet d’un Mémoire ; mais en même temps, s’en tenant à l’ancienne définition du bourgeon, donnée par Ray et Linnæus, non seulement il a refusé des bourgeons aux herbes, aux arbres des pays équatoriaux ; il en a refusé même aux conifères, parce qu’il a pensé que les écailles qui couvrent leurs nouvelles pousses n’ont rien de commun avec celles des autres arbres.

Sans s’arrêter à discuter ce point, M. Du Petit Thouars s’est borné à faire connaître une particularité de la végétation des pins qui peut être utile pour leur culture : c’est que, contre l’opinion vulgaire, lorsque le sommet du scion terminal ou de la flèche est supprimé, du milieu des couples : de feuilles les plus voisins de la plaie, il sort une proéminence ou un véritable bourgeon qui donne de nouveaux scions ; mais au lieu d’écailles, il s’y montre des feuilles vertes et acérées, de l’aisselle desquelles sortent de nouveaux couples de feuilles. On a donc eu raison de regarder ces couples de feuilles, ou les pinceaux du pin du Nord, comme de véritables bourgeons.

M. Du Petit Thouars avait suivi l’opinion le plus généralement répandue parmi ses prédécesseurs pour la sortie des racines, en soutenant que les nouvelles racines sortent indifféremment de toutes les parties des anciennes, sans qu’il y ait de lieu déterminé pour leur sortie ; mais divers naturalistes ont avancé depuis qu’il existe des parties prédestinées à la manifestation des racines, des espèces de bourgeons souterrains.

Dans un Mémoire plus récent, on a annoncé qu’il se trouve