Aller au contenu

Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 9.djvu/146

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

observations de M. Lesueur et celles de MM. Eisenhardt et Chamisso ont prouvé que les animaux de plusieurs madrépores lamelleux ressemblent pour le moins autant à des actinies qu’à des hydres.

MM. Quoy et Gaymard, auteurs de la partie zoologique du voyage de M. Freycinet, recueil plein des observations les plus intéressantes sur le règne animal, y ont inséré quelques faits relatifs aux lithophytes, dont ils ont préalablement donné connaissance à l’Académie, et qui ajoutent à nos connaissances sur ce sujet curieux. Les fongies, ou cette subdivision des madrépores composés de grandes lames pierreuses qui se rapprochent vers un centre enfoncé, ou vers un sillon médian, sont simplement enveloppées d’une croûte animale menbraneuse rouge, plissée comme les lames, plus épaisses vers le centre ou près du sillon médian, et que l’on ne peut développer sans la déchirer. Il paraîtrait cependant que le centre a une cavité qui est l’organe de la digestion, et que lorsque le disque s’allonge et que le centre devient un sillon, il y a quelquefois deux ou trois de ces cavités. Les caryophyllies, autre démembrement des madrépores, dont les rameaux sont terminés par une étoile orbiculaire, ont cette étoile remplie d’une substance animale, qui produit d’assez longs tubes cylindriques fixés dans les anfractuosités des lames, et dont l’extrémité libre est marquée d’une foule de petits points. MM. Quoy et Gaymard regardent ces productions cylindriques comme les animaux de ce lithophyte ; MM. Eisenhardt et Chamisso, qui les ont aussi observées, les prennent au contraire,pour les tentacules d’un animal qui serait unique pour chaque étoile, dont cependant ils avouent n’avoir pas vu la bouche centrale. De nouvelles