Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 9.djvu/255

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variable, et qui sera positive ou négative selon que la répulsion calorifique sera plus grande ou moindre que la force d’attraction. Nous regarderons cette force comme étant la même pour tous les points des deux molécules qui répondent à et ou comme exprimant la partie principale de leur action mutuelle, et, pour fixer les idées, nous supposerons que est la distance comprise entre leurs centres de gravités.

Lorsqu’il s’agira d’un fluide homogène, partout à la même température et également comprimé, les deux quantités : et seront les mêmes dans toute son étendue, et exprimera un multiple de depuis l’unité jusqu’à un nombre entier extrêmement grand. L’intervalle dépendra de la pression extérieure à laquelle le fluide sera soumis ; il variera åvec cette force ; et quelques petites que soient ses variations, dans le cas des fluides qu’on appelle incompressibles, il sera nécessaire d’y avoir égard pour parvenir aux équations de leur équilibre.

Sans cesser d’être homogène, le fluide que nous considérons pourra être formé de plusieurs autres fluides différents, parfaitement mélangés, de manière que toutes les parties du mélange, aussi petites que l’on voudra, renferment ces différents fluides en même proportion. Supposons, par exemple, qu’on ait mêlé deux fluides dont les volumes étaient entre eux comme les nombres entiers et supposons aussi que les nombres de molécules contenues sous un même volume dans ces deux fluides, soient entre eux comme deux autres nombres entiers et chaque petite partie du mélange parfait renfermera les deux sortes de molécules, dans la proportion de à or, on pourra considérer