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Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 9.djvu/373

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dans la fabrication du fer, le plus important consiste dans un accroissement très-considérable de la production de ce métal qui procure aux états le soc de la charrue, les armes et tous les outils et instruments des arts. La France, en 1820, ne produisait que les deux tiers de la quantité de fer en barres qu’elle a produite en l’année 1825. L’accroissement de production annuelle est d’environ 400.000 quintaux métriques. L’importation du fer en barres qui, en l’année 1821, s’était élevée à 138.437 quintaux métriques, n’a plus été, dans chacune de ces dernières années, qu’environ le tiers de cette quantité.

Un autre effet qui peut surprendre au premier coup d’œil, mais qui n’est que passager, c’est que l’introduction de l’affinage du fer par le moyen de la houille a fait augmenter, dans les usines à fer de la France, la consommation du charbon de bois. De là est résultée une augmentation du prix des bois, et par conséquent du prix des fers. Cet effet provient de ce que, pour fabriquer plus de fer par le moyen de la houille et du laminoir, il a fallu employer plus de fonte, et de ce que c’est encore par le moyen du charbon de bois, que la fonte brute est obtenue dans la plupart des usines à fer de la France. Cet effet contraire au but que l’on s’était proposé, en substituant la houille au charbon de bois, doit bientôt cesser, d’après l’ardeur avec laquelle un grand nombre d’entrepreneurs d’usines à fer s’empressent de construire des hauts-fourneaux pour la fusion du minerai par le moyen de la houille carbonisée, dite coke. Jusqu’à présent ce procédé n’est exécuté, en France, que dans 4 hauts-fourneaux. C’est cependant le moyen le plus désirable, et peut-être le seul moyen, d’assurer les bons résultats de cette