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Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 9.djvu/385

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le prix des fers, qui en général tend à baisser. Cependant, le zèle des entrepreneurs de nouvelles usines à fer ne se ralentit pas en France. Outre les projets indiqués au commencement de l’année 1826, d’autres ont été conçus tout récemment. Le Mémoire dont il s’agit les fait connaître jusqu’à la fin de la même année (1826).

Jusqu’à présent, les forges à l’anglaise allant à la houille et le petit nombre de hauts-fourneaux qui emploient le coke ne consomment qu’environ la quatorzième partie de la quantité de ce combustible, qui est extraite des mines du royaume, c’est-à-dire 1.300.000 quintaux métriques. Ce fait montre que la houille du sol français ne manquera pas aux nouvelles entreprises de hauts-fourneaux, si les moyens de communication intérieure sont assurés, par les routes, les rivières et les canaux, entre les mines et les usines.

Voilà quelles sont nos espérances ; mais il ne faut pas se dissimuler les difficultés dont l’industrie française aura encore à triompher. Ne redoutons pas d’établir une comparaison entre l’industrie de la France et l’industrie de l’Angleterre, d’après des faits constatés jusqu’à la fin de l’année 1826 ; car une telle comparaison pourra nous révéler des vérités qui seront plus utiles à notre industrie, que des louanges prématurées.

En France, dans la fabrication du fer par le moyen du charbon de bois, le prix du fer en barres (63 fr.) est triple du prix de la fonte brute pour fer (21 fr.).

En Angleterre, dans la fabrication du fer par le moyen de la houille, le prix du fer en barres (26 fr.) est à peu près double du prix de la fonte brute pour fer (12 fr. 65 ct.).

Cette différence, du double au triple, exprime l’avantage