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Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 9.djvu/386

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qui résulte de la fabrication du fer forgé par le moyen de la houille et du laminoir ; elle montre que, si par les deux modes d’affinage on traite comparativement de la fonte brute, supposée d’un même prix dans les deux cas, on dépensera, pour l’ancien procédé, à peu près deux fois autant que pour le nouveau.

Déjà, dans quelques-unes des nouvelles usines de la France, le rapport du prix des fers, affinés par le moyen de la houille, au prix de la fonte, est à peu près le même qu’en Angleterre, c’est-à-dire comme 2 : 1. Mais en France, ce n’est, en général, que sur de la fonte obtenue au charbon de bois, et par conséquent d’un prix très-élevé, que l’on exécute le nouveau procédé d’affinage ; de là provient la cherté du fer en barres, affiné à la houille.

Jusqu’à présent, plusieurs obstacles s’opposent à ce que la fonte de fer au coke soit produite, en France, aussi abondamment et pour un aussi bas prix qu’en Angleterre. Ces obstacles sont principalement,

1o La difficulté des communications intérieures ;

2o Le retard qu’éprouve la marche progressive, c’est-à-dire l’avancement des travaux d’exploitation, dans plusieurs de nos principales mines de houille ; ce retard a lieu, d’un côté, parce que l’usage du combustible minéral étant moins répandu en France qu’en Angleterre, l’extraction en est moins rapide chez nous, et d’un autre côté, parce que nos couches de houille sont communément des masses beaucoup plus épaisses que celles des Anglais. De ce retard des travaux d’exploitation, il résulte que, dans un même espace de temps, et dans une même étendue de terrain, si l’on admet d’ailleurs, pour les deux pays, une interposition également fréquente des lits de