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Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 9.djvu/388

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pendant un certain laps de temps. On pourra donc assigner les causes qui auront influé sur cette marche, discuter utilement les mesures à prendre, et prévoir les résultats à espérer. Tel est l’objet que nous nous sommes proposé en offrant un cadre dans lequel on pourra placer, pour chaque époque, les faits qui lui conviendront, et modifier ainsi les chiffres que nous avons admis relativement à celle qui nous occupait. Par ce moyen, on pourra comparer l’industrie des usines à fer de la France, d’une part avec elle-même, d’autre part avec l’industrie de la Grande-Bretagne, considérée sous le même rapport.

C’est ainsi que, dans la Grande-Bretagne, d’après des faits qui ont été constatés, d’abord depuis l’année 1788 jusqu’en 1806, et ensuite depuis 1806 jusqu’en 1826, on a très-utilement considéré les développements successifs de l’industrie des forges.

En l’année 1788, la Grande-Bretagne, y compris l’Ecosse, possédait 26 hauts-fourneaux allant au charbon de bois, et 60 allant au coke. L’ensemble de ces 86 hauts-fourneaux produisait en fonte de fer 70.000 tonnes, équivalant à 711.088 quintaux métriques.

En l’année 1806, le nombre des hauts-fourneaux pour la fusion du minerai de fer par le moyen de la houille carbonisée, dite coke, fut de 227, dont 159 furent en activité. Il n’existait plus alors que deux hauts-fourneaux allant au charbon de bois. Le produit total fut de 245.071 tonnes, équivalant à 2.489.529 quintaux métriques.

En l’année 1826, la Grande-Bretagne possède 305 hauts-fourneaux, pour la fusion du minerai de fer par le moyen du coke, seul procédé que l’on y emploie maintenant. Sur