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Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 9.djvu/387

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minerai de fer au sein des couches de houille, ce minerai de fer des houillères, que l’on nomme fer carbonaté, ne peut, quant à présent, être extrait aussi promptement et en aussi grande quantité en France, qu’en Angleterre ;

3o Un troisième obstacle, en France, à la production de la fonte de fer au coke, c’est la cherté de la houille, non pas tant sur les mines, où quelque fois même ce combustible est à vil prix, que dans les usines, où il ne peut être transporté qu’à grands frais ;

4o Un autre obstacle, c’est le haut prix du transport de la castine qui est nécessaire comme fondant, les mines de houille de la France n’étant pas aussi communément voisines du terrain calcaire, que le sont, en général, celles de la Grande-Bretagne ;

5o Joignez à cela que le prix de la main-d’oeuvre, en général, est plus élevé dans les forges de la France, que dans celles de l’Angleterre.

Telles sont les principales difficultés qui, jusqu’à présent, s’opposent, en France, à ce que le fer y soit fabriqué, par le moyen de la houille et du laminoir, pour un aussi bas prix qu’en Angleterre ; le temps seul pourra les faire disparaître, du moins en partie. Ces points de vue, qui méritent l’attention des entrepreneurs de semblables usines à fer, ne sont pas indignes des regards d’un Gouvernement protecteur de l’industrie.

En partant du point que nous avons essayé de fixer, relativement à l’état des usines à fer de la France, considérées en 1825, on pourra toujours procéder d’une manière analogue, pour une époque ultérieure. On jugera ainsi de la marche qu’aura suivie cette branche de l’industrie française