Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 9.djvu/40

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qui va déjà des côtes de France à Milan, et qui aboutira bientôt jusqu’à Fiume ; et pour le parallèle de Strasbourg à Brest, qui vient de se prolonger jusqu’à Munich, et qu’on a le projet d’étendre encore de sept degrés en le prolongeant jusqu’à Czernovicz.

Dans le second paragraphe, M. Puissant se propose de calculer le développement d’un arc de parallèle qui traverse un réseau de triangles, et de l’assujettir à la mesure de deux bases. Si l’on conçoit, par les extrémités d’un côté de triangle, deux méridiens terrestres, ils intercepteront sur le parallèle un arc que M. Puissant calcule par une formule de sa géodésie, et qui dépend de la longueur de ce côté, de son azimut, puis des normales et des latitudes à ses deux extrémités. On aura le développement du parallèle en réunissant les portions qui correspondent à chaque côté. Comme on ne peut observer l’azimut et la latitude que dans un petit nombre de points du réseau, l’auteur donne des formules qui servent à calculer ces deux éléments de proche en proche pour tous les sommets intermédiaires. Ces formules, qui conviennent à la terre considérée comme un ellipsoïde de révolution, dépendent aussi du rayon de l’équateur et de l’excentricité des méridiens. Après avoir obtenu l’arc du parallèle en prenant les côtés des triangles qui joignent les sommets situés au sud, on pourra le calculer en passant par les sommets qui sont au nord. Ce second résultat servira de vérification au premier. Dans ce développement, l’arc de parallèle est supposé une courbe plane : pour le suivre exactement sur le sphéroïde terrestre, et savoir de combien il s’écarte du parallèle de l’ellipsoïde de révolution, il faudrait mesurer plusieurs latitudes intermédiaires.