Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 9.djvu/433

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tion qu’il prendrait s’il était seulement soumis à l’action générale du globe terrestre. Par exemple, sans parler des irrégularités d’e ce genre que l’on remarque dans les différentes parties de l’arc du moyen parallèle intercepté entre F’Océan et la mer Adriatique, il en est une autre non moins frappante qui se manifeste dans la portion de parallèle comprise entre Paris et Brest. Les deux moitiés de cet arc sont tellement dissemblables que l’une paraît convenir à un ellipsoïde de révolution dont l’aplatissement est de tandis que l’autre, aboutissant à la mer, semble appartenir à un sphéroïde beaucoup moins aplati : conséquence absolument contraire à celle que l’on tire de la mesure du parallèle moyen. Pour mettre tout-à-fait en évidence l’anomalie causée par la déviation accidentelle de la verticale, il est donc essentiel de déterminer avec toute la précision possible les latitudes et les azimuts des principaux points d’une chaîne de triangles, et d’assigner les limites des erreurs dont ces éléments géographiques sont susceptibles.

En orientant une pareille chaîne à l’aide de l’observation des passages d’étoiles au vertical d’une mire placée à très-peu près dans le méridien du lieu de l’observateur et liée à l’un des sommets de ces triangles, les calculs que cette opération exige sont de la plus grande simplicité et s’effectuent avec beaucoup de promptitude. Delambre a donné une méthode générale pour déterminer rigoureusement la déviation de la mire lorsque la lunette des passages est parfaitement rectifiée, qu lorsque son axe de rotation présente dans le cours des observations une légère inclinaison, ou enfin quand l’axe optique de cette lunette n’est pas exactement perpendiculaire à l’axe de rotation : c’est celle dont les astronomes font