Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 9.djvu/49

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Une commission, composée de MM. Arago, Dulong let Girard (rapporteur), a rendu compte de ce Mémoire, et en a indiqué les résultats, en distinguant les conséquences qui paraissent constatées par des expériences authentiques, de celles dont on n’a donné jusqu’ici aucune preuve régulière.

L’auteur pose d’abord en principe que si l’on enferme dans une boîte métallique, dont les parois sont douées d’une force suffisante, une certaine quantité d’eau qui en occupe toute la capacité intérieure, la température de cette eau pourra s’élever de plus en plus, sans qu’elle se réduise en vapeur, attendu qu’il n’y a dans l’intérieur du vase aucun espace libre où cette vapeur puisse se développer. Il pose également en principe que si l’on pratique à l’une des parois de cette boîte remplie d’eau ainsi échauffée, un orifice qui communique extérieurement avec un réservoir où l’on ait fait le vide, ou qui soit rempli d’air atmosphérique plus ou moins, dilaté, l’eau sortira par cet orifice à l’état de vapeur élevée à un degré de tension plus au moins considérable.

L’appareil de M. Perkins a pour objet d’appliquer à la mécanique usuelle les deux faits qui viennent d’être indiqués. M. le rapporteur décrit ici avec beaucoup de détail et de clarté les différentes parties de cet appareil.

On connaît, par cette description, que la pression exercée introduit, à l’extrémité supérieure de la partie appelée générateur, un volume d’eau à l’état liquide, précisément égal à celui qui sort à l’état de vapeur par son extrémité inférieure. On conçoit aussi comment le mouvement du piston produit le jeu de la presse hydraulique, et celui des différentes soupapes qui entrent dans la composition de l’appareil.