Quels seraient maintenant les avantages de la machine que l’on a décrite ?
Suivant l’auteur du Mémoire, ces avantages sont : 1o La production d’une force plus considérable ; 2o la possibilité de maîtriser cette force ; 3o la simplification du mécanisme ; 4o la diminution de son volume ; 5o la sûreté dans l’emploi de la vapeur ; 6o enfin, l’économie de l’eau et du combustible. Il rapporte, en effet, qu’il suffit d’un cylindre de neuf pouces de diamètre pour une machine de Perkins de la force de soixante-dix chevaux ; tandis que dans le système ordinaire de basse pression, un cylindre de cette dimension ne convient qu’à des machines de deux chevaux de force ; que, par le seul effet de la dilatation du métal dont sont formées les diverses pièces de l’appareil, leurs joints deviennent parfaitement étanches ; qu’une machine de Perkins, d’une force donnée, n’excède pas en volume le quart d’une machine ordinaire. Il fait remarquer que la différence essentielle entre cet appareil et les anciennes machines consiste en ce que, dans celles-ci, pour obtenir uu effet déterminé, on fait agir la vapeur à un faible degré de tension sur une très-grande surface de piston ; tandis que dans celui-là, on fait agir sur une petite surface la vapeur à un haut degré d’élasticité.
II ajoute que la force expansive de l’eau portée au plus haut degré de température, tant qu’elle reste à l’état liquide, peut être aisément surmontée par la résistance des parois du vase de métal dans lequel elle est renfermée, et que les accidents de rupture qui ont lieu dans les machines ordinaires sont occasionnés surtout par la grande étendue des surfaces sur lesquels la vapeur exerce son action ; de telle sorte, par exemple, que dans une machine ordinaire de la