rivières, et à proposer à l’Académie d’accorder ses encouragements à des recherches aussi utiles. Ces conclusions ont été adoptées.
L’administration publique a plusieurs fois consulté l’Académie au sujet de la construction des paratonnerres, et l’examen de cette importante question a donné lieu à une instruction générale que le gouvernement a fait publier. Il s’est présenté une occasion récente d’examiner plus particulièrement la grandeur que l’on peut attribuer au rayon de l’espace où le paratonnerre exerce son action préservatrice. Un de MM. les architectes qui s’occupent de ces constructions avait cru remarquer une opposition entre un article de l’instruction générale et la règle indiquée dans divers traités de physique. S. Exc. le ministre de l’Intérieur a désiré que : l’Académie donnât une explication à cet égard. La section de physique a fait connaître, dans un rapport présenté par M. Dulong, que les règles indiquées par les ouvrages cités n’ont rien de contraire au principe énoncé dans l’instruction. On fait observer, dans ce rapport, que le rayon d’efficacité des paratonnerres et les limites de ce rayon ne peuvent être déduits d’aucun calcul théorique. L’espace préservé augmenterait sans doute en donnant plus de longueur à la tige ; mais on est obligé de ne pas dépasser certaines dimensions pour que les paratonnerres ne soient pas exposés à être renversés. Pour une longueur donnée, le rayon d’efficacité dépendrait et de la forme et du degré très-variable de conductibilité des diverses parties de l’édifice ; conditions qui ne peuvent être soumises à des mesures exactes. L’expérience seule peut donc nous apprendre à quelle distance s’étend l’influence préservatrice d’un paratonnerre.