Dans l’instruction approuvée par l’Académie, on admet qu’une tige de paratonnerre protége efficacement un espace circulaire d’un rayon double de sa hauteur au-dessous du comble de l’édifice. Du moins, on n’a connaissance d’aucun fait bien constaté qui prouve que cette évaluation soit exagérée. Si l’on considère que dans les ouvrages cités, on avait seulement en vue les maisons particulières et les édifices qui ne sont dominés par aucune tour, il sera facile de juger qu’il n’y a point d’opposition entre les règles énoncées dans ces ouvrages et les termes de l’instruction. On n’a donc pas abandonné un ancien système pour en adopter un nouveau, comme le pense l’auteur du Mémoire qui fait le sujet de ce rapport. On peut dire seulement qu’il eût été plus convenable d’exprimer la règle d’une manière générale, ainsi qu’on l’a fait dans l’instruction de l’Académie.
On termine le rapport en faisant remarquer que les règles pratiques développées avec tous les détails suffisants dans l’instruction de l’Académie, sont celles qui résultent de l’état actuel de la science ; et qu’il n’y aurait présentement aucun motif qui dût porter à modifier ces règles : mais il ne s’ensuit pas que l’on ne puisse acquérir de nouvelles connaissances qui donneraient lieu à quelques changements. C’est pour cette raison que l’Académie a souvent manifesté le désir d’être régulièrement informée de tous les accidents que l’on n’aurait pu prévenir. C’est au moyen de ces documents authentiques que l’on parviendra à des règles de plus en plus conformes aux connaissances positives que la science aura procurées.
La Société d’Agriculture de Lyon ayant adressé au gouvernement un rapport sur l’usage des paragrêles, et sur les