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Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 9.djvu/563

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Théorie de l’écoulement d’un fluide élastique dans un vase ou
un tuyau, dans l’hypothèse du parallélisme des tranches
[1].

4. Comme on l’a dit ci-dessus, on considère le mouvement du fluide lorsqu’il est parvenu à un état d’uniformité, dont l’existence peut être regardée comme un fait établi par l’observation, et qui consiste en ce que la vitesse et la pression demeurent constamment les mêmes dans chaque partie du vase. Cet état d’uniformité peut résulter, ou de ce qu’une source de fluide élastique remplace constamment dans le réservoir la masse de fluide qui s’écoule par l’orifice ; ou bien de ce que l’on diminue progressivement la capacité du réservoir, de manière à compenser la perte de fluide qui a lieu par l’orifice, et à maintenir constant l’exçès de pression intérieure sur la pression extérieure. D’après cela on supposera un vase (fig. 1), où la grandeur des sections transversales ne varie d’un point à l’autre que par degrés insensibles, dont l’axe est horizontal (ce qui permet de négliger l’influence de la gravité sur le mouvement des tranches), et que l’on peut regarder comme un prolongement du gazomètre. On admettra que, par la manière dont le fluide se renouvelle, ou dont le volume du gazomètre est diminué, la pression est maintenue constante dans la section qui sera regardée comme la première section du vase ou tuyau dans lequel il s’agit de reconnaître les lois du mouvement du fluide. La section forme l’autre extrémité de

  1. La substance de ce paragraphe a déjà été publiée en partie dans les Annales de chimie et de physique, avril 1827.