Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 9.djvu/574

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Considérons encore le tuyau représenté fig. 5, dans lequel la section décroît progressivement de en où elle est moindre que l’orifice d’écoulement puis croît de en où elle est plus grande que et enfin décroît progressivement de en Il sera nécessaire, aussi bien que dans le cas précédent, que la plus petite section de l’étranglement ne soit pas au-dessous de la valeur minimum Cette condition étant supposée remplie, on verra comme ci-dessus que, si l’on est dans le cas de la fig. 2, la pression sera en moindre que la pression extérieure mais elle reprendra en des valeurs plus grandes que cette pression extérieure, et égales à celles qu’elle présentait, à section égale, dans l’intervalle Au contraire, si l’on est dans le cas de la fig. 3, la pression sera en plus grande que la pression extérieure mais, après avoir subi dans cet endroit un changement brusque (à moins que la section ne soit précisément égale à la limite ), la pression intérieure deviendra plus petite que la pression extérieure dans toutes les parties de l’espace où l’aire des sections transversales surpassera celle de la section extrême

On voit d’après ce qui précède que, par l’effet de l’écoulement d’un fluide élastique dans un vase ou tuyau, la pression intérieure peut devenir moindre que la pression extérieure du milieu dans lequel le fluide s’écoule dans deux cas ; savoir lorsqu’il y a un étranglement, ou lorsqu’il y a un renflement précédé d’un étranglement. Mais l’existence d’un étranglement ou d’un renflement semblable n’emporte pas la nécessité que la pression y soit moindre que la pression extérieure : elle le sera ou non suivant les rapports des pressions et des sections extrêmes.