Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 9.djvu/575

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Il est nécessaire de ne point oublier d’ailleurs que les résultats précédents étant fondés sur l’hypothèse du parallélisme des tranches, l’erreur de cette hypothèse peut apporter quelques différences entre ces résultats et les effets naturels.

De l’écoulement de l’air par un orifice ouvert dans une paroi
plane et mince
.

10. Les formules (9) ou (11) peuvent être employées au calcul des volumes d’air qui s’écoulent par les orifices des vases, toutes les fois que la figure de la paroi près de l’orifice sera telle que tous les filets de fluide y soient dirigés suivant des lignes parallèles entre elles, et perpendiculaires au plan de cet orifice. Il y a tout lieu de croire que les effets naturels différeront très- peu dans ce cas des résultats du calcul, et seulement par suite des petites résistances dues au frottement du fluide sur la paroi du vase. Mais si l’orifice est formé dans une paroi plane, quoique l’on doive toujours penser que la vitesse au passage de cet orifice est, pour tous les filets du fluide, représentée par les formules (8) ou (10), il résulte de l’obliquité des directions de la plupart de ces filets sur le plan de l’orifice, que la dépense de fluide ne peut plus être calculée par les formules (9) ou (11). La veine du fluide doit se contracter ici après avoir franchi l’orifice, comme dans le cas des liquides : c’est à la section de plus grande contraction que ces formules pourraient s’appliquer avec exactitude ; et, si on veut les appliquer à l’orifice même, il faut les multiplier par un certain coëfficient fractionnaire que nous désignerons par m.

Le principal objet des expériences que l’on pourrait faire