Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 9.djvu/617

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On peut conclure de ces résultats que les lois de l’écoulement d’un fluide élastique sont exactement représentées, pour un tuyau d’un diamètre donné, par la formule (53), lorsque cet écoulement s’opère sous une faible charge. Il paraît de plus que la nature de ce fluide n’apporte aucun changement dans la valeur de la constante 6. Mais les expériences dont il s’agit indiquent des valeurs différentes pour cette constante, suivant qu’on a employé une conduite de de diamètre, ou une conduite beaucoup plus petite dont le diamètre était seulement de On verra plus loin qu’il y a lieu de penser que cette différence dans les valeurs de ne doit pas être considérée comme annonçant un défaut dans la théorie, et qu’on doit plutôt l’attribuer à quelque obstacle au mouvement du fluide qui avait lieu dans la première conduite.

26. On trouve dans les Annales des Mines, 2e série, 3e livraison, d’autres expériences très-nombreuses sur le mouvement de l’air dans les conduites, faites en 1823 par M. d’Aubuisson. Dans quelques-unes la conduite était entièrement ouverte à son extrémité ; d’autres fois cette conduite était en partie fermée, le fluide s’écoulant par des orifices coniques d’un plus petit diamètre, adaptés à la conduite. On observait les hauteurs de plusieurs manomètres placés dans divers points de la conduite ; et particulièrement des manomètres extrêmes, placés l’un sur la cuve de la machine soufflante dans laquelle la conduite prenait naissance, l’autre à l’extrémité de cette conduite, immédiatement avant la buse à laquelle l’orifice d’écoulement était adapté. On n’avait pas les moyens, dans les expériences dont il s’agit, de connaître avec une exactitude suffisante les quantités d’air dépensées