cès d’électricité qui s’accumule dans quelques parties de l’atmosphère, et détermine avec les éclats de la foudre la formation de la grêle. Les aérostats seraient retenus par des cordes conductrices, comme celles des cerfs-volants électriques. Les villes et les communes rurales seraient pourvues, autant que possible, d’appareils de ce genre ; on les confierait à quelques préposés qui dirigeraient ces manœuvres, et seraient eux-mêmes surveillés par les autorités du lieu.
Dans la saison où les orages sont plus fréquents, ou pendant une grande partie de cette saison, on conserverait des signaux élevés sur des aérostats, et au moyen desquels les communes pourraient être averties, afin que toutes les manoeuvres fussent commencées à temps et suivant une direction convenable.
L’auteur propose aussi, comme moyen accessoire, d’élever avec des ballons non attachés au sol un assemblage de corps conducteurs, par exemple de l’eau contenue dans des bocaux de verre, dont les seules surfaces intérieures communiqueraient entre elles par des chaînes métalliques. Il est persuadé qu’une partie de l’électricité surabondante des nuages passerait dans ces appareils et s’y condenserait, en sorte qu’on diminuerait par-là l’intensité de la cause physique de la grêle.
Le Mémoire dont on vient de donner l’extrait ne contient aucune observation nouvelle. Il se réduit à des vues générales dénuées de preuves, et qui ne peuvent guère devenir l’objet d’une discussion approfondie. L’auteur ayant désiré instamment qu’il fût fait un rapport exprès sur cet objet de son travail, vos commissaires n’ont pu se dispenser d’exposer avec un peu plus de détail les motifs de leur opinion.