des paragrêles. MM. Charles et Fourier (rapporteur, qui étaient alors membres de la section de physique, ont rendu compte d’un Mémoire dans lequel l’auteur proposait divers moyens de préserver les récoltes du fléau de la grêle. Nous insérons textuellement cette pièce, afin de rappeler les principes qui ont toujours dirigé l’Académie dans les applications des sciences à l’économie civile.
L’Académie a chargé M. Charles et moi d’examiner le Mémoire intitulé : Essai sur les moyens de diminuer la violence des orages, et de prévenir la formation de la grêle. Le seul titre de cet écrit suffirait pour attirer l’attention ; et si le résultat des recherches de l’auteur répondait à ses vues, aucun objet ne serait plus digne de la reconnaissance publique.
Plusieurs observations indiquent que l’électricité est une des causes principales de la formation de la grêle. L’auteur du Mémoire, en adoptant cette opinion, ajoute quelques explications plus détaillées, dont les unes sont incertaines, et les autres ne se concilient point avec une théorie exacte. Il pense que la grêle se forme toujours par l’effet de la commotion électrique, qui en condensant, dit-il, la vapeur de l’eau, occasionne la congélation ; et il en conclut que l’on peut prévenir la production de ce météore, en attirant vers la terre l’électricité surabondante. C’est dans cette vue que l’auteur indique les moyens suivants.
Il suppose que, dans les lieux où l’orage commence à se former, on élève des aérostats et des cerfs-volants, munis de conducteurs métalliques terminés en pointe. Ces paratonnerres, ainsi transportés dans une région plus voisine des nuées orageuses, recevraient et conduiraient vers le sol l’ex-