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Croix de Ténériffe, d’où il partit le 1er septembre, faisant route pour la côte du Brésil. Dans sa traversée, M. Duperrey prit connaissance, le 5 octobre, des petits îlots de Martin-Vaz et de la Trinité ; le 16, la Coquille jeta l’ancre au mouillage de l’île Sainte-Catherine : elle y séjourna jusqu’au 30. Le 18 novembre, elle atteignit le port Louis des Malouines, situé au fond de la Baie-Française, d’où elle mit sous voiles le 18 décembre pour doubler le cap Horn ; elle visita ensuite sur la côte occidentale d’Amérique le port de la Conception au Chili ; celui du Callao au Pérou ; enfin le port de Payta, situé entre l’équateur magnétique et l’équateur terrestre. L’absence de toute relation diplomatique entre la France et les gouvernements républicains de l’Amérique du Sud, n’apporta aucun obstacle aux opérations de M. Duperrey: sur la côte du Chili, comme au Pérou, les autorités allèrent avec empressement au-devant de ses moindres désirs.

La Coquille appareilla de Payta le 22 mars 1823 ; elle longea dans sa route l’archipel Dangereux, et relâcha d’abord à Tahiti le 3 mai, et ensuite à Borabora, qui fait également partie des îles de la Société. En quittant ce dernier point, l’expédition se dirigea vers l’ouest, prit successivement connaissance des îles Salvage, Eoa (dans le groupe des Amis), Santa-Cruz, Bougainville, Bouka, et atteignit la Nouvelle-Irlande, où elle mouilla dans la baie de Praslin le 11 août.

Après une relâche de neuf jours, l’expédition quitta le port Praslin, pour se rendre à Waigion. Nous parlerons tout-à-l’heure des observations qu’elle fit dans la traversée et durant son séjour dans le hâvre d’Offak, d’où elle partit le 16 septembre. Le 23, M. Duperrey jeta l’ancre à Cajeli (île Bourou); le 4 octobre, il aborda à Amboine, où il reçut