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Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 9.djvu/798

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importantes à l’histoire de la terre, en cherchant à découvrir les forces en vertu desquelles ces changements se sont opérés.

On sait que les eaux contiennent ordinairement des substances relatives aux terrains qu’elles traversent. Dans les terrains calcaires, ce sont le carbonate et le sulfate de chaux ; dans les grands lacs, le carbonate et le muriate de soude. Les eaux minérales renferment ordinairement les sulfates de soude et de magnésie ; les nitrates de potasse, de chaux, de magnésie, se forment dans les vieux murs et près des habitations. Le nitrate de soude existe en Amérique, en couches minces d’une grande étendue. L’acide borique et le borate de soude se trouvent dans certains lacs. L’intérieur des mines se charge toujours de sels dépendants de leur nature. En général, ce sont les sulfates de zinc, de nickel, de cobalt, de fer et de cuivre qui proviennent de la décomposition de leurs sulfures respectifs ; on y rencontre aussi les sulfates de magnésie, d’alumine et de manganèse.

Dans les terrains volcaniques, le soufre y donne naissance à des sulfates : l’acide hydrochlorique à des chlorures de cuivre, de fer, de soude et de potasse, qui par leur réaction sur les laves provoquent la formation de certaines substances.

Il est à croire que ce ne sont pas les seuls composés qui se forment journellement ; car on trouve, dans les filons, des substances qui y ont été déposées à une époque postérieure à la consolidation des masses, et qui se trouvant en contact avec des dissolutions salines, doivent éprouver des actions électriques propres à amener leur décomposition. Au surplus, quelle que soit l’origine de la plupart de ces substances, si je parviens à prouver qu’on ne peut arriver à en