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Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 9.djvu/810

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courant, tandis que quelques gouttes d’acide nitrique on d’une dissolution de nitrate de cuivre du côté cuivre l’augmentent fortement.

Quand les deux bouts d’une lame de cuivre sont en contact, l’un avec une dissolution de nitrate de cuivre, et l’autre avec une dissolution de sel neutre, le bout qui est dans la première est positif par rapport à l’autre ; il acquiert par conséquent la même électricité que reçoit le nitrate de cuivre dans son contact avec le sel neutre. En remplaçant celui-ci par le sulfate de zinc, le résultat est encore le même, comme nous l’avons vu ci-dessus, parce que le nitrate de cuivre est, positif par rapport au sulfate de zinc ; le plomb, l’étain, etc se comportent de même. L’action électrique des liquides les uns sur les autres est donc ici prépondérante.

Les métaux qui décomposent l’eau, c’est-à-dire le zinc, le fer et probablement le manganèse, relativement à leurs sulfates respectifs et à une dissolution de sel neutre, donnent des résultats inverses des précédents, c’est-à-dire que la partie qui plonge dans la dissolution du sulfate, est négative par rapport à cette dissolution. Dans ce cas, les effets électriques dus à l’action chimique qui a lieu de cc côté, l’emportent sur les autres et déterminent le sens du courant. La distinction que j’établis entre les métaux peu oxidables et ceux qui décomposent l’eau, devait être signalée ici, en raison des phénomènes dont je parlerai dans la seconde partie de ce Mémoire. On voit donc qu’en faisant abstraction des actions électro-motrices des métaux, et n’ayant égard qu’aux effets électro-chimiques, on explique tous les phénomènes.