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Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 9.djvu/825

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positifs ; que toutes ces combinaisons sont très-solubles dans l’eau et quelques-unes déliquescentes ; que les chlorures des métaux électro-négatifs jouissent de propriétés semblables ; à part cependant celle relative à la solubilité, qui est nulle dans quelques-uns des composés.

On prend un tube recourbé en rempli, dans sa partie inférieure, de sable imprégné d’eau, ou mieux encore d’argile très-fine ; l’on met dans l’une des branches du nitrate de cuivre et du deutoxide de cuivre ; dans l’autre une dissolution de l’hydrochlorate que l’on veut soumettre à l’expérience ; puis l’on plonge dans chacune d’elles le bout d’une lame de cuivre, et l’on ferme toutes les ouvertures avec du mastic. Bientôt le bout plongé dans la dissolution du nitrate, et qui est le pôle négatif, se recouvre de cuivre à l’état métallique ; l’acide nitrique est mis à nu, et reste en partie dans la branche du tube, où est le nitrate.

Dans l’autre tube, la lame de cuivre s’oxide rapidement, condition indispensable pour que le chlorure de sodium soit décomposé. Une portion du chlore se porte sur le cuivre oxidé qui est l’état positif, forme un oxi-chlorure qui se combine avec le chlorure de sodium. Peu à peu cette combinaison cristallise sur la lame en jolis cristaux tétraèdres ; mais, pour en avoir de à millimètres de grosseur, il faut attendre au moins une année. Le succès de l’expérience dépend de l’obstacle que l’on oppose au mélange des liquides contenus dans les tubes, sans nuire au transport de l’oxigène vers le pôle positif.

J’ai dit que cette combinaison ne s’opère qu’autant que le bout qui est dans la dissolution de sel marin s’oxide ; car elle n’a pas lieu quand on emploie un courant électrique plus