intense que le premier, et qui n’est pas accompagné de la réduction d’un métal. Le meilleur moyen d’oxider un métal, dans les recherches électro-chimiques, est de disposer les appareils pour s’emparer facilement de l’oxigène provenant de la réduction du métal.
Ce double chlorure éprouve des changements singuliers dans sa couleur, comme je l’ai déjà fait remarquer dans le Mémoire cité plus haut. Privé du contact de l’air, il est inaltérable ; mais, dès l’instant qu’il touche l’eau, il se décompose ; le chlorure de sodium se dissout, et l’oxi-chlorure se précipite. Il était essentiel d’analyser ce dernier produit pour en connaître la nature ; je l’ai fait de la manière suivante : J’ai pris grammes de ce précipité ; après l’avoir bien lavé, je l’ai traité à chaud par une dissolution de sous-carbonate de soude. Le précipité, lavé et séché, m’a donné grammes de carbonate de cuivre, dans lesquels il existe d’oxide de cuivre et d’acide carbonique ; par conséquent l’oxi-chlorure renferme d’oxide de cuivre, et d’acide hydro-chlorique, ce qui représente sensiblement atomes d’oxide de cuivre et atome d’acide hydro-chlorique. J’ai saturé ensuite la dissolution avec de l’acide sulfurique, puis j’ai fait cristalliser ; le muriate de soude apparaît et constate la présence du chlore dans la substance soumise à l’expérience, qui se trouve être un oxichlorure.
Les hydro-chlorates d’ammoniaque, de chaux, de potasse, de baryte, de strontiane, de magnésie donnent avec le cuivre des produits analogues et qui cristallisent de même en tétraèdres réguliers ; ils sont donc tous isomorphes.
L’argent avec les mêmes hydro-chlorates, ainsi que le plomb, donnent également des combinaisons isomorphes