semblables aux précédentes. Ce sont précisément des hydrochlorates alcalins ou terreux dont la composition chimique est la même, qui donnent ces produits. Effectivement les hydrochlorates de soude, de potasse, de baryte, de strontiane, de magnésie, de chaux, sont formés de atomes d’acide et de atome de base, lequel atome lui-même est formé de atome de métal et de d’oxigène. Le double chlorure de potassium et d’étain cristallise en aiguilles prismatiques ; aussi le chlorure d’étain n’a pas la même composition chimique que les chlorures terreux ou alcalins. Ce fait est une vérification de la loi observée par M. Mitscherlich sur les combinaisons doubles qui prennent des formes semblables.
Je dois mentionner ici une observation relative aux changements qui s’opèrent quelquefois dans la cristallisation : dans les premiers temps le cristal est complet ; mais, quand l’appareil fonctionne depuis long-temps, il se forme peu à peu des troncatures sur les angles ; il semblerait que, lorsque la matière cristallisante est moins abondante, la force n’a plus assez d’énergie pour compléter le cristal. J’ai eu occasion de faire la même remarque dans plusieurs cristallisations de produits formés à l’aide de forces électriques très-faibles.
En se servant du même appareil, on peut former les doubles iodures, les doubles bromures, etc. Je crois inutile d’entrer dans d’autres détails sur ces composés, mon but étant seulement de faire connaître les principes généraux à l’aide desquels on peut opérer les doubles combinaisons.