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Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 9.djvu/83

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trouvé, en effet, un nœud de la courbe par environ de longitude orientale : sur la carte de M. Hansteen, ce nœud est placé au e degré. Dans la mer du Sud, le nœud tangent de M. Morlet, les deux nœuds de M. Hansteen, se trouvent entre le e et le e degré de longitude occidentale.

Des observations fort exactes faites à bord de l’Uranie, en 1819, et que M. Freycinet a eu la bonté de communiquer, portent ce noeud jusqu’au degré de longitude on trouve enfin, dans un ouvrage du capitaine Sabine, publié depuis quelques semaines seulement par ordre du Bureau des longitudes de Londres, une observation qui montre d’une manière non moins évidente que le point d’intersection des deux équateurs, qui était situé en Afrique, dans l’intérieur des terres, et assez loin de la côte en 1780, s’est avancé de l’orient à l’occident jusque dans l’Océan atlantique. L’observation dont on vient de parler a été faite à l’île portugaise de Saint-Thomas. M. Sabine y a trouvé, en effet, en 1822, pour la valeur de l’inclinaison, S. L’équateur magnétique passe donc actuellement par cette île dont la latitude est N., ou seulement quelques minutes plus à l’occident. Son point d’intersection avec l’équateur terrestre est à environ de longitude orientale, tandis que, d’après les observations de 1780, MM. Morlet et Hansteen l’ont placé au moins plus à l’est.

D’après ces divers rapprochements, l’existence d’un mouvement de translation dans l’équateur magnétique est très-probable. M. Morlet l’avait déjà indiqué, mais avec la juste défiance que des mesures d’inclinaison obtenues sans changement des pôles de l’aiguille devaient lui inspirer. Aujourd’hui on pourra obtenir, à cet égard, une certitude com-