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Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 9.djvu/836

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dans un milieu lumineux rempli d’un liquide, et par l’autre dans un milieu qui l’est moins, détermine aussi un courant excessivemeut faible à la vérité, mais dont l’existence est prouvée par une action chimique qui ne se manifeste à nos yeux qu’après un temps assez considérable. L’analogie est en faveur de cette hypothèse. Cependant je dois faire connaître une observation qui tend à faire dépendre le phénomène de l’action magnétique du globe. Les lames de cuivre étaient dans une position à peu près perpendiculaire à la direction du méridien magnétique, et la face, recouverte de filaments capillaires de protoxide de cuivré, regardait le pôle nord. Si c’est réellement là l’origine de l’action chimique, il faut que la face en regard du pôle nord soit devenue le pôle négatif d’une pile, et la face opposée le pôle positif par suite de l’influence du magnétisme terrestre. Des deux explications que je viens de donner, la dernière paraît la plus probable : d’ici à peu de temps j’espère être fixé sur ce point, car j’ai disposé plusieurs appareils qui me permettront de résoudre cette question.

Les faits consignés dans ce Mémoire sont le résultat de deux années d’expériences ; ils montrent le rôle que peut jouer le fluide électrique dans un grand nombre de phénomènes qui dépendent de l’attraction moléculaire. Je me suis appliqué principalement à faire connaître les moyens de le mettre en mouvement, pour opérer la combinaison d’un grand nombre de corps inorganiques.