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Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 9.djvu/837

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MÉMOIRE
Sur la Coudée septennaire des anciens Égyptiens et les différents étalons qui en ont été retrouvés jusqu’à présent.
Par M. P. S. GIRARD.
Lu à l’Académie royale des Sciences, le 12 novembre 1827.

La découverte de modèles et d’étalons authentiques de poids et de mesures employés dans l’antiquité, est incontestablement le moyen le plus sûr d’assigner leur valeur, en poids et en mesures modernes ; et parmi les anciennes mesures linéaires, la coudée d’Égypte était une de celles qu’il importait le plus de retrouver, par cela seul que le peuple chez lequel on en faisait usage, est généralement regardé comme le plus anciennement civilisé.

J’ai rendu compte à l’Institut national, immédiatement après mon retour d’Égypte, il y a 28 ans, de la découverte que j’avais faite au mois juillet 1799, du Nilomètre de l’île d’Éléphantine, dont Strabon avait indiqué l’emplacement et donné une description succinte ; suivant le témoignage de ce géographe, l’on voyait gravées sur les parois de cet édifice, un certain nombre de coudées le long desquelles le niveau du Nil se projettait lors de ses crues et au moyen des-