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Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 9.djvu/853

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petite coudée, comme ils avaient un pied plus grand, égal à la moitié de leur coudée royale.

Nous ne pousserons pas plus loin les conséquences que l’on pourrait tirer des divisions et sous-divisions que nous venons d’indiquer de cette ancienne unité de mesure ; nous n’avions pour objet que d’ajouter aux preuves de l’authenticité de la coudée nilométrique d’Éléphantine, découverte en 1799 les preuves que fournit son identité avec les trois autres étalons qui ont été retrouvés depuis 1822.

Ces quatre types de l’ancienne coudée égyptienne, en constatent maintenant irrévocablement la valeur : valeur importante à connaître, et dont la recherche a produit jusqu’à présent un grand nombre de dissertations savantes, appuyées d’hypothèses plus ou moins controversées, et pour la défense desquelles leurs auteurs ont souvent trouvé plus de ressources dans la fécondité de leur imagination, que dans la force de leurs raisonnements. Ne craignons point de le dire en terminant cet écrit : parmi toutes ces hypothèses, la plus difficile à soutenir est incontestablement celle qui fait dériver la coudée égyptienne d’une ancienne mesure de la terre, précisément comme la base de notre nouveau système métrique, dérive d’une mesure du méridien terrestre, entreprise de nos jours.

Laissons aux anciens Égyptiens ce qui leur appartient, ils seront encore assez riches ; quand une multitude de monuments dont la collection s’accroît sans cesse, u’en rendraient pas témoignage, la seule lecture du livre de l’Exode nous apprendrait assez jusqu’où leur industrie dans l’exercice de certains arts, s’était déjà élevée du temps de Moïse. N’en concluons pas cependant que leur civilisation puisse être