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Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 9.djvu/852

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être conservée dans le musée de cette ville, diffère des autres par sa matière, cet étalon au lieu d’être en bois, est formé d’un prisme de schiste. Le dessin (fac simile) en a été remis par M. Drovetti à M. Champollion, qui a bien voulu me le communiquer. Je l’ai trouvé de millimètres, c’est-à-dire, à un demi-millimètre près, précisément de la même longueur que la coudée d’Éléphantine. Il est d’ailleurs, comme elle, divisé en palmes, ou en doigts. Moins chargé d’hiéroglyphes que ceux des musées de Turin et de Paris, il porte, comme eux, à l’une de ses extrémités et du même côté, le titre de coudée royale, tandis qu’à son milieu, on voit encore figuré le signe hiéroglyphique du pied, ce qui confirme ce que nous savions déjà.

La coudée égyptienne de Florence semble, par le dessin qui est sous nos yeux, d’une exécution moins soignée que celle du musée de Paris ; une circonstance particulière la rend cependant très-remarquable : immédiatement après le premier palme qui porte l’inscription de coudée royale, et dans le champ du palme suivant se trouve l’inscription hiéroglyphique petite coudée. Il y avait par conséquent une coudée de palmes, contemporaine de celle de et dont la longueur absolue aurait été d’environ millimètres, précisément équivalente à la coudée naturelle ou virile des livres hébreux ; par sa division en palmes ou en doigts, celle-ci était évidemment d’un usage plus commode dans les constructions et les usages ordinaires de la vie, que la coudée royale septennaire.

Au surplus, le troisième palme de la petite coudée porte l’inscription hiéroglyphique petit pied, ce qui prouve que les Égyptiens avaient aussi un pied de palmes, moitié de cette