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Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 9.djvu/88

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moignage du soin avec lequel on lui expose des travaux qui intéressent éminemment l’État et les sciences.

Météréologie.

La météréologie se sera enrichie, par l’expédition de la Coquille, d’un journal où, pendant trente-un mois consécutifs et sans qu’il y ait une seule exception, on a noté six fois par jour l’état de l’atmosphère, sa température, sa pression, et la température de la mer. Dans les relâches, à Payta, par exemple ; à Waigiou, sous l’équateur terrestre ; à l’Ile-de-France, à Sainte-Hélène, à l’Ascension, entre les tropiques ; nos navigateurs ont eu l’incroyable patience d’observer le thermomètre et le baromètre de quart d’heure en quart d’heure, le jour et la nuit, pendant des semaines entières. Tant de soins ne seront pas perdus ; des observations aussi minutieusement exactes, aussi détaillées, fourniront de précieuses données sur la loi qui lie les températures atmosphériques correspondantes aux différentes heures de la journée ; sur la valeur de la période barométrique diurne et nocturne ; sur les heures des maxima et des minima, etc. Grace à l’extrême complaisance que M. Delcros, ingénieur-géographe très-distingué, a bien voulu avoir, à la prière de l’un des commissaires, d’aller à Toulon comparer les instruments de la Coquille à un baromètre qui lui appartient, et dont l’accord avec celui de l’Observatoire se maintient depuis plusieurs années, on pourra décider, ce qui au reste n’est presque plus une question depuis qu’on a reçu en Europe les observations de MM. Boussingault et Riveiro, si la pression moyenne de l’atmosphère est la même dans tous les climats.

Depuis les célèbres voyages de Cook, personne ne doute