plus que l’hémisphère sud ne soit en masse notablement plus froid que l’hémisphère nord ; mais à quelle distance des régions équinoxiales la différence commence-t-elle à être sensible ? Suivant quelle loi s’agrandit-elle à mesure que la latitude augmente ? Quand ces questions auront été complètement résolues, on pourra soumettre à une discussion exacte les causes diverses auxquelles ce grand phénomène a été attribué. La recherche de M. Duperrey aux Malouines montrera déjà que par 51° de latitude, la différence du climat est très-grande. Nous voyons en effet qu’au mouillage de la Baie-Française, du 19 au 30 novembre 1822, les températures moyennes de l’atmosphère et de la mer furent respectivement :
et centigrades. Le mois suivant, du 1er au 18, on trouva :
et On peut donc adopter centigrades pour la température moyenne des Malouines, dans les trente jours qui précédent le solstice d’été de ces régions. Londres se trouve précisément sous la latitude de la Baie-Française : or la température moyenne des douze derniers jours de mai et des dix-huit premiers jours de juin, d’après les tableaux publiés par la Société royale, est d’environ centigrades : c’est de plus qu’aux Malouines.
La recherche de la direction et de la vitesse des courants mérite, au plus haut degré, de fixer l’attention des navigateurs. Les observations météorologiques ne sont pas moins propres à hâter les progrès de cette branche importante de l’art nautique, que la méthode généralement employée par les marins, et qui consiste à comparer des latitudes et des longitudes déterminées astronomiquement, avec les latitudes