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Page:Mémoires de l’estat de France, sous Charles neufiesme, 1578, tome 1.djvu/784

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M.D.LXxii. ,EftaiddFrancé_ cuns l’ont’appellé la bandé Cardinale . Le Gonuemeur leur commanda de tuer tous ceux dé la Religion,notant ment qui auoyent porté les armes, & n’en eſpargner pas vn.Et luy-meſmes leur voulant monftrer l’exemple, s’en alla àla maifonde M.leande Guilloche,ſieur de la Lou- biere conſeiller en h Cour de parlement, pour executer la haine de longue main côceùë contre luy .lequel ſe vou¬ lut garantir par vne porte de derriere ; maisÜ fut ramené en la baſſe court delà maiſon deuantlaGouuemeur qui le maſlàcra i coups de’coutelas. Sa maiſon fut entiere¬ ment pillee& ſaccagée. v’ En meſmemftantontiradelacôciefigeriedelaCour vn miniftrequi quelques iours aupariuant ſe retirant du pays de Sainconge en la ville de Bourdeaux, où il cuidoit eftre plus aflèuré, auoit efté mené priſonnier en ladite conciergerie. Eftant dbnques tiré de la priſon il fût maſ* ſacré deuant laporte du palais. L à maiſon de M.Guillaume de Seuyn conſeiller au¬ dit Parlement quicftoit delà Religion fut enüahie,pille® & ſaccagée,® luy miſérablement meùttry. Son clerc ou ſecretaire nommé Simonec levojrant ainſi* meurtrir ſent braſſa en leconfblant. Et eftantinterrogués’il eftoit aufli de h Religiot*,réſpondit qu’il en eftoit &. vouloit mourir pour icelle auec fon matftrc, Ainſi tous deux furent tuez au féinTvn de l’autre. L’a ORAviET huiſfier de la Coûta auſſi eftoit delà Réligion, fat inhumainement maſſacrée® touté ſa mai¬ ſon pillee. I l y eut vn diacre del’EgKlé reformée <fe Bourdeau® nommé du Tour,homme vieux,® qui au temps de ſon U enorance auoit cftépreftreenTFgliſeRomaine. Eftant lots maladeenfon lid if fat traîné en plaihe rue,& luy fût propoſé que-s’il vouloit aller à krmeflé on luy ſauueroiç la vie.il reſpoadit franchement que non ; & que fan aage & farrrakuſie qui l’approcheyent déla’ mort uc luypqu4 uoyenr permettre de faire vne telle faute que d’oublier fon ſalut etgmd prxw prolonger çefte vie de quelque peu de iours. Car ce ſeroit acheter trop chererhent vn ſi bref termeau moyen dequoy il fut maſſacréfar le champ. C’tsTOTJt grand pitié de voir les paumes gens de 1® Reli-