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Page:Mémoires de la Société des Antiquaires de l'Ouest, Année 1888, tome XI, 1889.pdf/376

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des choses de la Foi, se tourner volontiers vers le domaine purement spéculatif de l’intelligence.

C’est en effet presqu’exclusivement vers tout ce qui a trait à l’administration de son diocèse, à l’instruction de ses fidèles ou de son clergé que se sont dirigés ses travaux.

Maintenant, avant d’aborder la liste de ses œuvres, je ferai une observation la plupart des ouvrages que je lui vais attribuer ne portent pas la mention positive de sa paternité sur le plus grand nombre figurent seulement ces mots : « jussu et auctoritate » ou leur équivalent français. Dans ces conditions, Mgr de La Poype peut-il être regardé comme leur véritable auteur ? Pour moi, la chose ne paraît pas douteuse le style comparé avec celui de pages bien authentiquement signées par lui accuse une analogie à elle seule convaincante, et certains passages des préfaces notamment renferment des allusions positives qui ne permettent pas de douter que les ouvrages eux-mêmes ne soient sortis de sa plume[1] ; d’ailleurs, même avec cette réserve, son nom au frontispice d’un livre ne comporte-t-il pas, avec la responsabilité, la preuve de l’origine, et l’humilité bien connue de l’Évêque n’en entraîne-t-elle pas également la présomption ?

Tenant donc la question pour réglée, j’aborderai maintenant l’examen de ses œuvres principales.

Tout d’abord l’Alphabet des écoles du diocèse de Poitiers.

Je n’ai pu retrouver cet opuscule, qui n’est parvenu à ma connaissance que par une simple mention contenue dans une « permission d’impression » délivrée à la date du

  1. Pour la théologie de Poitiers notamment, l’abbé Guillot, dans son Oraison funèbre, lui en attribue formellement la composition et le mérite.