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APPENDICE iii

comblée tant d’anglais que je connaissais à peine. — Comment maman a-t-elle pu croire nécessaire de me dire que je ne m’étais pas acquittée envers les O’Connell en leur rendant l’argent qu’ils m’avaient prété ? elle me connaît donc bien peu ! — J’ai repris mes bains depuis hier. Je vais monter à cheval ; peut-être pousserai-je ma promenade jusque chez les duchesses. Le docteur Slater m’a dit que le duc de Fitz-James serait, à ce qu’il croyait, bientôt parfaitement rétabli : il a la goutte aux pieds, ce qui est, dit-on, fort heureux. — Adieu pour le moment.

Me voilà revenue, après avoir fait une très jolie promenade, mais sans avoir rempli mon dessein d’aller chez la duchesse de Fitz-James ; j’ai changé d’avis en entrant dans Margate ; j’irai demain sans faute. — Adieu, cher papa, j’embrasse du plus tendre de mon cœur les habitants de Beaumont-street ; mille tendresses à Émilie, Édouard et Arthur. — Y a-t-il quelques nouvelles ? nous vivons ici comme des Ostrogoths. — J’espère que la bonne famille n’aura pas été fatiguée de son voyage et que madame O’Connell aura couru moins de dangers qu’en venant. — Adieu, papa, encore un baiser.


mardi, 13 août.

Je suis extrêmement fâchée que ce pauvre William ait perdu sa place ; je le serais encore plus si je pouvais me le reprocher en rien. Assurément, j’ai toujours eu raison d’en être parfaitement contente. La personne qui m’a demandé son caractère avait vu monsieur de Boigne pendant que j’étais à cheval, et il paraît que William avait dit qu’il était anglais et qu’il avait servi le Général quatorze mois. Monsieur de Boigne a nié ces deux choses et a reconnu son goût pour la boisson ; du reste, dans ce que j’ai écrit, j’ai rendu justice à l’intelligence et à l’activité de William, voilà ce qui en est : je serais fâchée que vous m’accusassiez de légèreté dans une chose qui peut déterminer le sort d’un malheureux dont je n’ai qu’à me louer. Si William peut se procurer une autre place, il me trouvera toujours préte à dire tout le bien que je