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Page:Mémoires de la comtesse de Boigne Tome V 1923.djvu/226

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CORRESPONDANCE

une pièce de taffetas dont j’avais trouvé l’échantillon joli il y a quelques jours, en me disant qu’il était charmé d’avoir pu me la procurer ; nous avons compris qu’il fallait payer le souper. — Je vais ce soir chez lady Crawfurd où je suis sûre de m’amuser encore bien moins qu’hier ; enfin n’importe ; il faut faire contre fortune bon cœur. — Je n’ai été chez lady Webb qu’une fois depuis mon arrivée et je compte aller la voir aujourd’hui ou demain, afin qu’elle dise du mal de moi huit jours plus tard. — Je vous prie de parler de moi aux ladys Hamilton ; je suis bien touchée des soins qu’elles vous donnent, mais, en vérité, ma bonne maman, on n’a pas un grand mérite à vous en rendre. Dites aussi tout ce qui est convenable à tout le monde.

Pardon, maman, de vous donner toutes mes commissions, mais je voudrais bien que vous disiez à Foster de me faire trois draps de lits neufs et de les garnir au pied comme des côtés. — Adieu, mes excellents amis ; je vais écrire à mademoiselle de Werthern pour lui dire que je suis bien fâchée de ne pas la voir, mais ce sera un grand mensonge, puisque j’espère retourner quelques jours plus tôt au milieu de tout ce qui m’est cher. — Quatre malles sont dues, hélas ! peut-être partirai-je sans lettres. — Vous jugez (par ce que je vous ai dit) la manière dont je parle des lettres reçues ou prétendues reçues de la famille.



Hambourg, samedi 22 février.

Ils vous comblent partout d’éloges fastueux.
La vérité n’a pas cet air impétueux,


ni celui de madame de Matignon, je vous assure ; au surplus, la soirée d’hier chez lady Crawfurd s’est passée