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Page:Mémoires de la comtesse de Boigne Tome V 1923.djvu/294

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CORRESPONDANCE

serais bien aise d’être en friendly terms with her. — J’espère, ma bonne maman, que vous mettrez vos intentions en effet et que vos promenades ne se passeront pas en paroles. Mandez-moi si papa se porte mieux, si les sels et le changement d’air ont augmenté son appétit et s’il aime toujours son Adèle. — J’écrirai donc à Pauline puisqu’il le faut I have nothing to say. Mille amitiés au bon abbé et à son cher petit élève que j’aime de tout mon cœur ; je le réunis à papa et à maman pour les embrasser tous trois.



Vendredi 5 septembre.

J’étais un peu inquiète de l’état du général hier matin, mais je suis maintenant rassurée : il se plaint encore d’un mal de tête, et je le crois d’autant plus facilement qu’il a la joue très enflée. Il s’est avisé d’aller en sociable à sept milles pour se faire arracher une dent. — J’ai été me promener pendant un moment hier et, dans ce court intervalle, lady Bective et sa fille sont venues chez moi ; elles avaient appris par hasard la veille, ont-elle dit à Henry, mon séjour à Bognor. C’est très bien ; comme cela, je rendrai la visite aujourd’hui et, du reste, je ne presserai la re connaissance qu’autant que cela lui conviendra. Il me semble que, si je les rencontre, je ne ferai aucune espèce d’excuses ; toutes seraient fausses, affectées et ridicules. Cela me rappelle la conduite de lady Webb qui était cependant encore plus naturelle puisqu’elle avait besoin de moi. C’est une triste chose que la société. Je crains bien qu’elle ne soit la même dans tous les pays et que, si cela nous paraît encore plus frappant dans le cercle de Manchester, c’est que l’oisiveté et l’impossibilité de se