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Page:Mémoires de la société de l'histoire de Paris et de l'Ile-de-France, 26.djvu/102

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en bas-relief la bataille de Pavie, il y a cent salles, avec des sculptures remarquables, et autant de fenêtres que de jours dans l’année. C’est non loin de là, près de la Seine, que Catherine de Médicis a Ëiit construire récemment un palais en belles pierres et un couvent de religieux appelés « Bonhomes, » venus de la congré- gation italienne de Saint-François de Paule ; ils portent un costume brun foncée

Mille pas plus loin, il y a le pont de Saint-CIoud, avec le pays du même nom, - au pied de la pente sur laquelle s^tagent des cons- tructions. La censive appartient à Pévêque de Paris ; Polydore Vergile en parle (lib. XXI) .Ce bourg est très important au point de vue parisien ; on y peut intercepter toutes les provisions diri- gées sur Paris, venant de Normandie et autres régions ; le site sur le bord de la Seine est du reste agréable et Tair y est salubre, et beaucoup de gens notables s*y retirent, entre autres Auger de Bous- becques, de Belgique, personnage savant et expérimenté qui s^est fait remarquer dans plusieurs ambassades ; c’est là aussi qu’est la maison des Gondi. L’église n*est pas très ancienne, cependant, il y a sur le côté des portes deux colonnes de porphyre, dont l’état de dégradation indique une antiquité assez éloignée, les chapi- teaux de marbre qui les surmontent ne sont pas en rapport avec les dimensions de ces colonnes, et je suppose qu’ils proviennent de quelque autre endroit et ne sont ici que des pièces remployées ; il y a précisément à rintérieur de l’église une autre colonne de même

polychrome du château de Madrid. M. Palustre {Renaissance en France, t. Ily p. 182- 185) conteste cette attribution. La soi-disant ressemblance du château du bois de Boulogne avec un édifice de Madrid paraît, selon M. de Laborde, n’être qu’une légende formée autour d’un sobriquet ; François I** fut, en effet, enfermé dans un château-fort du xiv* siècle, détruit en i537 ; or, la construction parisienne était une maison de plaisance. On l’a aussi com- parée avec le château qui remplaça celui où avait été détenu François 1% et qui fut détruit à son tour en 1734. — Androuet Du Cerceau (Les plus excellens bastiments^ réimpr. Destailleur, t. I) a reproduit le plan général, la façade et des motifs d’ornementation. L’ancien château, tombant en ruines au xviii* siècle, fut démoli et les terrains vendus ; un restaurant bâti sur l’emplacement du château de François I*’ en a conservé le nom. (Bour- non, Rectifications et additions^ p. 5o8.) Cf. BulL de la Soc, hist. d’Auteuil et de Passy, 1896, p. 129-1 33 ; 1898, p. 71-72.

X. Les Minimes s’établirent en France sous Louis XI et Charles VIII, qui comblèrent François de Paule de faveurs et lui construisirent un couvent au Plessiz-les-Tours ; le couvent de Chaillot fut fondé par Anne de Bretagne. (Voir Millin, Antiquités nationales, t. IL)