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Page:Mémoires de la société de l'histoire de Paris et de l'Ile-de-France, 26.djvu/125

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ARNOLD VAN BUCHBL. 1 1 1

Dant Sophiae veram traducere dogtnata vitam,

Etfati memores haecjubet esse viras. Quid nisi venturae Sophia est meditatio mortis ?

Vivere qui noviï, novit et ille mori Lutetiae diem clausit extremum IIII non. jan. an. i564.

Dans une chapelle de la même église est le tombeau merveil- leusement sculpté de Christophe de Thou^ Au milieu est sa sta- tue en marbre, en costume de président ; de chaque côté il y a deux colonnes de porphyre et deux statues d^albâtre ; au-dessus d«  la tête les armes et en dessous deux génies de bronze, aux pieds desquels se trouve une plaque de marbre noir avec épitaphes gravées en or. C’est une œuvre de Pilon, le plus habile sculpteur français de notre temps. Dans un monument voisin est le tom- beau avec épitaphe de Anne de Thou. Dans la chapelle voisine, le tombeau de porphyre et de bronze du président Philippe Séguier ; son épitaphe est dans les additions faites à Corrozet par l’éditeur de i586^ ; Léger Duchesne a fait ce distique en son honneur :

Magne vir et major (sic sunt tua fata) future^ Si tu majori tempore vivus agas.

J^ai lu encore une autre pièce assez bien tournée consacrée à la mémoire d^un certain gentilhomme :

Heroum sedebant tumuliSy umbramque locumque Commendent Bellona^ citis Victoria penniSj Gloriaque et sur gens per quant nova gloria vivit.

1. Le tombeau de Christophe de Thou, président au Parlement, était dans la chapellei Saint-Augustin, probablement fondée par son père le pré- sident Augustin de Thou. M. Raunié, qui a fait l’historique du monument, en a reproduit deux dessins un peu différents, l’un d’après Malingre, l’autre d’après Gaignières ; un troisième est fourni par Rabel, fol. 99 v* ; on en a con- clu à l’existence de deux monuments successifs. Lenoir a recueilli des par- ties importantes du monument qu’il réédifia en fiice de celui du cardinal de Richelieu. {Arch, du musée des Monuments français, I, a38-24o, II, II 3.) Le buste de de Thou a passé au Louvre (/^ûf., III, 3oo) ; deux colonnes sont à l’École des beaux-arts. {ProcèS’Verbaux de la Commission du vieux Paris, 1898, avril, p. 20.)

2. Van Buchel commet ici une erreur évidente, il veut parier de Pierre Séguier (f x58o) dont l’épitaphe est dans Corrozet (éd. i586), fol. i65 (Rau«  nié, I, n* 67).



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