Aller au contenu

Page:Mémoires de la société de l'histoire de Paris et de l'Ile-de-France, 26.djvu/128

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

PARIS

bien qu’il soit sans valeur littéraire, Juste Lipse Ta fugé. Il est représenté à genoux, sa femme est à ses côtés. L’image ci-jointe a été dessinée par Philippe Vingius, mon compagnon ; elle figurera en tête des œuvres de Commines, présentement sous presse, et qui paraîtront sous peu. Près du tombeau du père se trouve celui de la fille ; il est haut de trois pieds et surmonté de sa statue en marbre, la figure ressemble tellement à celle du père que je ne doute pas qu’elle n’ait été faite d’après nature. Les épitaphes sont dans Corrozet, auquel j’ajoute ce petit vers pour le père :

Qui non laborat non manducet.

5 septembre. — Nous avons célébré le quarantième anniver- saire de Louis Carrion de Bruges. J’entends dire qu’à Angers c’est l’habitude de suspendre aux tombeaux des portraits des défunts peints d’après nature et de les porter dans les funérailles.

g septembre, — Sous la conduite de notre hôte, nous sommes allés voir le château inachevé de Catherine de Médicis à Saint- Maur*^ situé à la seconde borne hors Paris, au delà du pont de Charenton, sur les bords de la Marne ; la construction, dans le goût italien^ est fort belle. Dans la première cour, il y a une façade avec armoiries sculptées ; de chaque côté sont les statues de la Géométrie et de l’Astronomie, pourvues de leurs attributs ; sur les murs, l’image de François P’, et, non loin, des Grâces en pierre blanche, avec cette dédicace :

Hune tibij Francisée^ assertas 6b Palladis artes

(Cf. aussi Palastre, la Renaissance en France, II, 149-150.) Le musée des Augustins a recueilli ce tombeau sous la Révolutioa. (Areh, du musée des Monuments français^ II, 92» 28, 65, 74, 178 ; III, 168, 172, 175.) Lenoir, en le reconstituant, y mit un bas-relief (saint Georges terrassant le dragon) provenant du château de Gaillon. {Ibid., III, i5o, 171.) Les statues de Corn- mines et de sa femme, après avoir été à Saint-Denis (Ibid., III, 294), sont revenues au Louvre, quelques débris du monument sont à l’École des beaux-arts. {Ibid, , III, 284, 32 1.) Le dessin joint au texte de Van Buchel n’est qu’un grossier croquis de Gommines en buste.

I. Le château de Saint-Maur fut commencé par Eusuche Du Bellay, abbé commandataire de Saint-Maur ; les constructions furent dirigées par Phili- bert Delorme ; en i563, Catherine de Médicis l’acquit, moyennant l’échange de la terre de Levroux en Berry, et y fit d’importants agrandissements. (Z.-J. Pierart, Hist. de Saint^Maur^deS’Fossés, I, 123.) Le chAteau fiit démoli sous la Révolution. Androuet Du Cerceau {Les plus excellens bastinunts) donne un plan et deux vues en élévation de la fefade cdté cour et cdté


PAR