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Page:Mémoires de la société de l'histoire de Paris et de l'Ile-de-France, 26.djvu/13

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Villedo, ou sous le patronage du marquis de Gêvres, du président de Harlay, etc.

3o État des lieux. — Rue Pavée, rue Percée, rue Beautreillis, rue de la Cerisaie, rue des Orties, rue du Chemin-Vert ou Chemin-Herbu, rue Brenneuse, rue des Petits-Champs, rue du Pas-de-la-Mule (à cause de la raideur de sa pente), la Grève, etc.

4o Églises, communautés, collèges. — Édifices ayant en général un caractère monumental, bien connus du public, et qui, par conséquent, servent toujours, de préférence, à désigner la rue où ils se trouvent. Exemples trop nombreux pour qu’il soit besoin de les nommer.

5o Édifices divers ou établissements ayant un caractère public. — Croix, puits, fours, échelles patibulaires, barres ou prétoires, greniers, barrières ou corps de garde.

6o Hôtels de grands seigneurs, maisons de bourgeois notables. — Dénominations très usitées ; mais, ainsi que je l’ai fait observer plus haut, sujettes à variations avec les changements de propriétaires. Tous les noms de personnes que nous trouvons dans l’ancienne nomenclature des rues de Paris se rapportent ainsi non pas à la personne même, mais au logis du personnage : rues (anciennes) de Bourbon, d’Orléans, de Bourgogne, de Flandre, de Montmorency, du Roi-de-Sicile, rue Aubry-le-Boucher, Geoffroy-l’Angevin, Gervais-Laurent, Pierre-Sarrazin, Gilles-le-Queux (Gît-le-Cœur), etc., c’est-à-dire rues où demeurent les ducs de Bourbon, d’Orléans, de Bourgogne, etc.

7o Marchandise spéciale ou état des personnes habitant la rue. — Rues de la Draperie, de la Pelleterie, de la Ferronnerie, de la Friperie ; rues des Juifs, des Lombards, des Anglais, de la Bretonnerie ; rue Chanoinesse, rue des Chantres, rue des Prêtres, rue des Mauvais-Garçons, rue de la Truanderie, rue Vide-Gousset, rue Coupe-gorge, rue Trousse-Nonnain (Transnonnain), rue Tire-Boudin.

8o Enseignes. — C’est peut-être la dénomination la plus fréquemment usitée. À défaut d’établissement religieux ou d’hôtel considérable, l’enseigne bien achalandée était naturellement appelée à baptiser sa rue. Elle jouissait d’une notoriété populaire ; toujours en évidence et permanence, ses attributs, de proportion gigantesque, attiraient forcement l’attention et remplissaient avantageusement le rôle de nos inscriptions modernes, car ils parlaient aux yeux de ceux qui ne savaient pas lire. Aussi, le nombre