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PARIS

et graves Sautes envers la religion. Leurs maisons, notamment celle-ci, passèrent aux chevaliers de Rhodes, qui se consacrent les uns au sacerdoce (on peut voir leur costume dans le croquis ci-dessous),

{Tombe de frère Jehan^ dict Courtois, 1 378.) et les autres à la guerre contre les ennemis du monde chrétien ; ce sont les chevaliers de Malte. Dans leur église se trouvent le tom- beau et la statue de Villiersde TIsle-Adam ^, le dernier grand maître de Rhodes, qui dut abandonner Plie et la ville à Soliman après un terrible siège, sans avoir rien à attendre des princes chrétiens qui s’entre-déchiraient entre eux ; c’est Tannée où notre compatriote Adrien^, un fils du peuple, fut élu pape. Il reste encore une tour qu^on dit être Pancienne prison des Templiers. Les constructions sont enveloppées d’une ceinture de murailles qui les font ressem- bler à une petite ville fortifiée, c’est de cet édifice que la porte et la rue voisines tirent leur nom.

Non loin est la place de la Croix-Saint-)acques, où se trouve une maison nouvellement construite, portant cette inscription en lettres d’or sur marbre noir :

CL Guiotus III mercatorum praéfectus his quatemis aedibus pedes octo recissis triumphalem hanc viatn exomavit et amplifia cavit, régnante Carolo IX, anno salutis i566^.

17 septembre. — Étant entré dans Téglise Saint-Jacques, j’y ai lu cette épitaphe sur marbre noir, qui n’est pas dans Corrozet :

Perdrieri Jacobi hic ossa reposta quiescunt,

Post bis sex vitae lustra peracta suae, Qui Barrae dominus^ dominas simul Orvilieri,

Régi a secretis consiliisque fuit, Artibus ingenuis studuit, quarum actus amore

Longinquas patria fecit ab urbe vias^ Unde reportavit patriae tôt commoda, ut illi

Annibalde tuae sit data cura domus. Cui sua tantafideSf prudentia tanta probata est y

I. L’inscription du monument de Villiers de TIsle-Adam est dans Chy- trée (éd. 1594), p. 739 ; cf. Corrozet (éd. i586), fol. 108 V.

a. Adrien VI, né à Utrecht, d’une famille d’artisans, devenu pape en i522, grftce à l’appui de Charles-Quint.

3. Claude Guyot, prévdt des marchands de 1648 à i55i. (Le Roulx de Lincy, Hist, de r hôtel de ville ^ a* partie, p. 210.)


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