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ARNOLD VAN BUCHEL. 125

la mitre, le calice et Técritoire de saint Denis ^ les couronnes du roi et de la reine ornées de pierres précieuses^, saphirs, dia- mants, rubis et autres, les éperons royaux ^ la croix d^or oti est enchâssé, dit-on, un morceau de la vraie croix ^, une dent de saint Jean TÉvangéliste’, une main de saint Thomas <>, un doigt

dans un document relatif à Tabhaye de Saint- Denis publié récemment dans le Bull, de la Soc. de VHisU de Paris, 1898, p. 143, une énumération de reliques porte c capita sanctorum Rustici et Dionysii. » J’avais interprété par Rustid Pabréviation Rti ou Bti ; si j’avais connu alors ce passage de Van Buchel, j’aurais hésité sur cette lecture. Il ne semble pas 7 avoir eu parmi les reliques de Saint-Denis un chef de saint Benoît, les inventaires n’en indiquent pas, et cette partie du squelette du saint paraît bien plutôt être restée à Saint-Benoit-sur-Loire ; le dernier procès- verbal de reconnaissance mentionne encore une portion du temporal, un fragment du maxillaire supérieur gauche, le maxillaire inférieur, une portion de la voûte du crâne. {Nouvelle translation des reliques de saint Benoit, g, 10 et jj juillet 1881. ProcèS’Verbal de la reconnaissance des reliques., . Orléans, 1881, in-8*, p. 35-36.) On désignait probablement sous le nom de chef de saint Benoît une statuette reliquaire représentant saint Benoît à mi-corps et contenant un os du bras du saint ; elle est indiquée dans V Inventaire de i5o4, fol. 4 ; assez longuement décrite par Doublet, p. 338 ; Millet, p. 103-104, et dans l’Inventaire de 16 55, 4* armoire, p. 12. Voir Félibien, p. 542 et pi. IV, — Millet indique encore, p. 89, une croix d’argent reliquaire avec des frag- ments de reliques de saint Benoît.

1. Sur le calice de Saint-Denis, voir Doublet, p. 346 ; Millet, p. 99 ; iitv. de i655, 3* armoire, p. 9 ; Félibien, p. 641 et pi. III ; sur son écritoire, /nv. de i5o4, fol. 7 v* ; Doublet, p. 346 ; une reproduction de cette écritoire est en regard de la page 23 de la Palaeographia graeca de Montfaucon ; Millet, p. 100 ; Inv. de i655, 3* armoire, p. 9.

2. En 1270, Tabbé Mathieu avait reçu en dépdt c deux couronnes d’or à pierres précieuses, lesquelles feu de noble recordation le roy Philippe, son ayol, fist faire jadis pour couronner les roys et roynes de France…, et une petite couronne d’or à pierres précieuses que le roy a accoustumé porter à disner le jour de sa coronation. » Doc, hist, inédits^ II, 70. — Millet men- tionne (p. 122-123) les couronnes de Charlemagne, de saint Louis, de Jeanne d’Évreux, femme de Charles le Bel, deux couronnes de Henri IV et deux de Louis XIII. Cf. Inv, de j655, 4* armoire (couronnes de Char- lemagne et de Jeanne d’Évreux), p. i3, et 3* armoire (couronne de saint Louis), p. II.

3. Sur deux éperons d’or qui servaient au sacre, voir Millet^ p. 127 ; VInv. de i655y 4* armoire, p. i3, les attribue à Charlemagne.

4. Sur la ’croix d’or, voir Millet, p. 85 ; Inv, de 16 55, i** armoire, p. 3.

5. La dent de saint Jean l’Évangéliste était dans un cristal orné de pierres précieuses et porté par une statuette d’argent. (Inv. de i5o4, fol. 2 r* ; Millet, p. 95.)

6. La main droite de saint Thomas était dans un cristal porté par deux


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