Page:Mémoires de la société de l'histoire de Paris et de l'Ile-de-France, 26.djvu/171

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ARNOLD VAN BUCHEL. l53 joueurs de trompette, vêtus de robes de soie verte brodée d^or, les chevaliers avec leurs manteaux venaient ensuite, leur costume de soie noire était moucheté d*or ; ils portaient le collier d’or avec rimage du Saint-Esprit ; leur chef est le roi lui-même, vêtu de la même façon et paré des mêmes insignes. Dans le chœur on avait dressé une estrade semblable à une scène de théâtre otx se trouvaient les dames de la plus haute noblesse et les représentants des divers souverains. Le roi, assis sur son trône, reçut les candidats en leur mettant le manteau, après qu’ils eurent inscrit leur nom sur le livre de l’Ordre et juré ses statuts. (Dessins représentant le costume des Suisses et celui des chevaliers du Saint-Esprit J i586. Janvier. i^’ janvier. — Le roi, avec le cérémonial que j’ai indiqué, a entendu la messe avec les chevaliers, il a ensuite pris part au repas ; Taprès-midi, après vêpres, il s’est rendu à Toffice, en vêtements de deuil, c’est-à-dire avec le manteau violet, son entourage étant vêtu de noir, pour rendre les derniers devoirs aux membres de rOrdre morts dans Tannée. 5 janvier. — La veille du jour des Rois mages, le roi choisit une reine parmi les Jeunes personnes de la cour ; la coutume veut que, si, sur ces entrefaites, un bénéfice devient vacant par suite d’un décès, elle le reçoit de la libéralité royale ^ Le lendemain, le roi, avec la reine de son choix, conduit publiquement les danses dans la grande salle de son palais, entouré des dames de la cour et des princes, vêtus en grand gala. Lui-même portait un vêtement violet et argeçt, et la reine Louise de Lorraine une robe de soie feuille morte, doublée de fourrures ; la reine du jour a reçu du roi une robe, violet et argent^ d’une valeur de 2, 5oo francs. Les danses ou bal du roi ^ (baller équivaut à conduire les chœurs, du 1. Cf. sur la Fête des rois à la cour le passage suivant de TEstoile : f Le lundy 6* janvier i SyS, jour des Roys, la demoiselle de Pons, de Bretagne, roine de la febve, par le roy désespérément brave, frizé et goldronné fut menée du chasteau du Louvre, à la messe, en la Chapelle de Bourbon… i Mémoires f éd. Jouaust, I, 229. 2. Voy. la Notice sur les Ballets de la cour en tête du premier volume des Ballets et mascarades de cour, de Henri III à Louis -X/K (i58i-i652), recueillis et publiés, ^^ par M. Paul Lacroix. Genève, 1868, in- 16.l54