Page:Mémoires de la société de l'histoire de Paris et de l'Ile-de-France, 26.djvu/179

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ARNOLD VAN BaCBBL. l5l cour sur tous ses côtés. Les cheminées et quelques autres parties du bâtiment sont marquées de la lettre F, indiquant à qui en est due la construction. On se trouve en présence d’un escalier monumental tout en marbre \ avec une porte de marbre en style italien surmontée de Tinscription, en lettres d’or : Z). O. M, Carolus /-Y, Dei gratia, Francorum rex^ anno Domini i565. Par cette porte Ton pénètre dans un jardin délicieux et fort beau, toujours verdoyant. Au milieu se trouve une Diane chas* seresse, en marbre, que les injures du temps ont obligé de restaurer en certaines parties. (Dessin de la Diane chasseresse.) Cette statue passe pour être antique, elle viendrait soi-disant d’Éphèse et aurait été achetée pour dix mille pièces d’or ; c’est là encore une fable populaire à joindre aux autres du même genre ^, il n’est pas vraisemblable qu’on ait exposé à toutes les intempéries de Textérieur un objet de cette valeur, et qu^on ne Blanc lorsque Catherine de Médicis y eut fieiit placer un moulage, par Vignole, du Marc-Âurèle du Capitole ; ce cheval fut détruit en 1626, mais le nom de la cour est resté. Des quatre corps de bâtiments qui entouraient la cour en 1 583 deux ont disparu, l’un, sur la droite, renfermait la galerie d’Ulysse, l’autre a été remplacé par la grille. X. Cet escalier avait été construit par Philibert Delorme : f J’ay faict faire, dit-il, à Fontainebleau, un perron qui est en la basse court, où vous voyez les voûtes par-dessous les marches qui rampent comme la vis de Saint-Gilles, f (Le Premier tome He Varchitecturr, éd. 1667, fol. 124.) L’escalier de Philibert Oelorme a été remplacé en 1634 par un autre, qu’on attribue couramment à Jacques Lemercier, mais que M. F. Herbet a restitué avec assez de vraisemblance à Jean Androuet Ou Cerceau. {V Architecte de l’escalier enfer à cheval, dans les Annales de la Soc, hist, et archéol. du Gdtinais, XIV, 1896, p. xSS-iSg.) 2. Il s’agit, quoi qu’en ait pensé Van Buchel, de la célèbre Diane du Louvre à laquelle on a substitué sous Henri IV un moulage coulé en bronze (Dan, p. 174} ; sur les vicissitudes et l’identification de la statue de bronze, voir Courajod, la Diane de brow[e du château de Fontainebleau, dans la Reime archéoLf 3’ sér., VII, p. 10 ; en réalité, le Louvre possède aussi la fonte de Fontainebleau, faite en 1602 ou i6o3 pax ; ^ Barthélémy Prieur, et la Diane actuelle de Fontainebleau vient de Marly. Le Laocoon et quelques autres statues, dont parle Van Buchel, furent coulés avec les moulages rapportés d’Italie par le Primatice. (Voir H. Barbet de Jouy, Étude sur les fontes du Primatice, Paris, 1860, in-8*.) wte. zxvi I Xl62