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Page:Mémoires de la société de l'histoire de Paris et de l'Ile-de-France, 26.djvu/250

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l’hôtel de ville de paris et dossier cintré recouverts de maroquin noir, chaises et banquettes assorties. Le cabinet du substitut était muni de meubles analogues ^ Â gauche du péristyle, au bas de Tescalier de T Horloge, était rentrée de la salle du Domaine, et dans d’autres parties du rez-de-chaussée celles du bureau des Étalonniers ^ et du bureau de la Paulette, où Ton accédait par un escalier, ce qui fait supposer qu^il était dans un entresol. L’inventaire de 1740 mentionne aussi au rez-de-chaussée deux chambres dites du Dixième, où se faisait vraisemblablement la recette de cet impôt. Un grand escalier, de vingt-quatre marches, qui se développait sous la première arcade de la cour^ à droite, conduisait au premier étage et particulièrement à la grande Salle. Comme le Palais, le Louvre et les grandes résidences royales et seigneuriales de la fin du moyen âge, Thôtel de ville avait sa grande salle, qui servait à divers usages, notamment aux fêtes que l’on donnait dans des circonstances exceptionnelles. Éclairée par dix grandes fenêtres, dont sept ouvraient sur la place de Grève et trois sur la cour, elle avait pour décoration architectonique principale^ deux cheminées monumentales placées aux deux extrémités. Sur Pentablement de celle qui était située du côté du Saint-Esprit était sculpté le vaisseau de la ville, entre deux statues de femmes à demi couchées sur des consoles et dont la pose rappelait celle de la Nuit de Michel- Ange ^. Au-dessus de l’autre cheminée, Louis de Boul 1. Trois employés travaillaient dans ces bureaux : un secrétaire à 1, 000 fr. d’appointements, un employé à 800 et un expéditionnaire à 600. (Comptes de 1739-41.) 2. La ville était chargée de la vérification des poids et mesures depuis 1220. (Voy. Leroux de Lincy, i" part., p. iSS-xSg.) —Le compte de lySg1741 porte 1, 948 1. c p’ les desseins, gravures, ouvrages, cubes et ûdreciels, tant en bronze, cuivre qu’étain, » pour la vérification et fixation au juste des mesures à vendre vin et autres liqueurs. (Arch. nat., Q} 10991^’.) En 1737, la ville de Landrecies fait étalonner ses pintes sur la mesure matrice déposée au grefie de la ville. (Délib. du Bureau du 26 juillet 1737.) 3. Une curieuse estampe du musée Carnavalet donne, pour le tirage d*une loterie, le décor d’une vaste salle, dont l’architecture classique, où Ton remarque des arcades surmontées d*œils-de-bœuf, paraît être plus fantaisiste qu’exacte. 4. Voir notamment la gravure du Banquet de 1687, reproduite, d’après un almanach, dans les Armoiries de la ville de Paris (t. I, p. 33o), et un dessin à l’encre de Chine, de Lepautre, sur le même sujet, conservé dans la collection Destailleur (t. IV, fol. 96) au Cabinet des Estampes. La cheminée, du côté du Saint-Esprit, peinte et dorée, avait été sculptée par PierreBT L^INVBNTAIRB